Ce matin, j’écoutais dans le podcast du Elle, Nocturne*, la lecture à voix haute du début du livre de Justine Lévy, Une drôle de peine, par Ava Djamshidi.
Une demi-heure, à peine, une demi-heure en apnée la boule au ventre, les larmes au bord des cils, espérant que l'ensemble du texte va se dérouler. Une demi-heure à oublier le train les personnes les voitures, marcher sans regarder les trottoirs.
Plus rien ne compte, alors, que ce que raconte la petite fille, l’adulte, de sa vie, de son expérience, de sa Maman, qu’elle appelle ainsi au fil des pages. C’est tellement puissant, tellement fort, tellement triste, raconté avec une forme de légèreté comme Justine Lévy sait si bien le faire. Parfois drôle et souvent difficile.
Trois minutes après la fin de l'audio je trouve sur ma route une librairie, et repars avec le texte pour l’ouvrir et ne plus le refermer jusqu’aux derniers mots.
Prier ensuite pour que Justine Lévy se remette à écrire, à nouveau, un autre livre.
Une drôle de peine donne l'impression d'un coup de poing, le coup de poing envoyé par une petite main, un livre dans lequel on tombe, on se jette et qu’on peut plus quitter.
Ce texte (me) pose plusieurs questions : que lire après un tel livre ? qu’oser écrire, après avoir lu Justine Lévy ?