Le premier livre fait l’effet d’une explosion : la vie de Vernon Subutex implose - plus de job, d’appart, d’argent. Au gré de ses errances, le lecteur découvre d’autres personnages -ses relations, les relations de ses relations- galerie de loosers magnifiques, personnages subtils, humains, attachants. Virginie Despentes semble avoir vécu mille vies pour les raconter dans ces moindres détails.
L’existence désincarnée de codes sociaux tisse un lien étrange entre ces êtres autour de l’éventuel testament d’une rock star disparue.
Les mots sont percutants, le fond très sombre forme comme un magma énigmatique mouvant un peu flippant et ultra prenant. Indéfinissable.
Ainsi on se jette avec rage et espoir sur le tome 2 où l’histoire se précise s’épaissit s’élargit et se recentre, sans cesse s’enrichissant de nouvelles rencontres. Chaque personnage est très habité dans sa globalité, sans jugement, accompagné de ses valeurs et son vécu. En même temps que l’histoire, il avance.
Page 74/400 je fonce voir où en est le tome 3.
Comme les deux premiers, le dernier livre est de qualité anthropologique, historique, comme une photographie de l'époque avec son passé en miroir.
Le héros autant que l'écrivain observent sans juger, détaillent ces hommes et femmes un peu paumés un peu barrés, dans un esprit bienveillant, une ambiance apaisée. Malgré le rock, la dope, la rue, la misère affective ou financière, quelque chose tend Vernon et son cercle de connaissances vers une ré-union, un espoir, quelque chose de plus beau, de plus haut. Convergence.
Les éditeurs ont eu le bon goût de ne rien dire de l’histoire - inracontable au demeurant. Cette façon de laisser le lecteur se frayer un chemin entre jugement et compassion est si rare qu’elle impressionne. Finesse à travers la rudesse, Virginie Despentes passe au scanner notre société, sa réalité ; c’est d’une violence calme, inouïe tant c’est juste autant qu'attachant. Profondément humain, moins sulfureux qu’il n’y parait.
Très fin et très riche. Ultra moderne. Une claque littéraire.
Vernon Subutex, de Virginie Despentes,
Ainsi on se jette avec rage et espoir sur le tome 2 où l’histoire se précise s’épaissit s’élargit et se recentre, sans cesse s’enrichissant de nouvelles rencontres. Chaque personnage est très habité dans sa globalité, sans jugement, accompagné de ses valeurs et son vécu. En même temps que l’histoire, il avance.
Page 74/400 je fonce voir où en est le tome 3.
Comme les deux premiers, le dernier livre est de qualité anthropologique, historique, comme une photographie de l'époque avec son passé en miroir.
Le héros autant que l'écrivain observent sans juger, détaillent ces hommes et femmes un peu paumés un peu barrés, dans un esprit bienveillant, une ambiance apaisée. Malgré le rock, la dope, la rue, la misère affective ou financière, quelque chose tend Vernon et son cercle de connaissances vers une ré-union, un espoir, quelque chose de plus beau, de plus haut. Convergence.
Les éditeurs ont eu le bon goût de ne rien dire de l’histoire - inracontable au demeurant. Cette façon de laisser le lecteur se frayer un chemin entre jugement et compassion est si rare qu’elle impressionne. Finesse à travers la rudesse, Virginie Despentes passe au scanner notre société, sa réalité ; c’est d’une violence calme, inouïe tant c’est juste autant qu'attachant. Profondément humain, moins sulfureux qu’il n’y parait.
Très fin et très riche. Ultra moderne. Une claque littéraire.
Vernon Subutex, de Virginie Despentes,
Tome 1, Tome 2, Tome 3 ou l'intégrale en coffret
Au livre de poche