En 1999, à l'initiative de la FNAC et du Figaro, 6000 français volontaires ont élu leurs 50 livres du siècle. Frédéric Beigbeder les décrit, les décortique, les compare, les situe. Il met l'humour et la provoc' au service de la littérature et si ça déclenche des envies ou des vocations, tant mieux.
Dernier inventaire avant liquidation s'adapte à son lecteur qui pourra lire les chapitres sur ses livres préférés, piocher au hasard, ou bien sûr en suivre l'ordre, dans un sens comme dans l'autre.
Même s'il s'y dit autodidacte, Beigbeder livre des critiques et analyses très littéraires, cultivées, ultra documentées. Ce livre donne envie de lire plus, de lire mieux. Comme les auteurs du Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, il pense sans doute que lire de bons livres empêche d'apprécier les mauvais.
Il n'hésite pas à dire qu'il n'aime pas les gens qui n'aiment pas F. Scott Fitzgerald, qu'avec "Sous le soleil de Satan" l'exorciste peut aller se rhabiller, à traiter "La vie mode d'emploi" de gloubi-boulga puis comparer un livre de Faulkner à un tableau de pop art, enfin, il voit en Sagan la réincarnation d'Alfred de Musset, et dit "je vous aime" à Albert Cohen.
L'insolence de Frédéric Beigbeder est bienvenue car il a un message à faire passer. Il aime les livres et use de sa culture et de sa modernité pour transmettre cette qualité.
Espérons, ainsi qu'il le propose en ouverture, qu'il publiera un jour son top 50 littéraire personnel.
Dernier inventaire avant liquidation existe Livre de poche, en version brochée chez Grasset, et en format Kindle.
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