La lecture m’accompagne et me nourrit au quotidien depuis l’enfance. Partager les ouvrages qui m’ont touchée intéressée amusée scotchée ou bouleversée est un plaisir supplémentaire. Et un tremplin vers le partage intime et ultime : l’écriture, qui m’anime et me passionne tout autant.

La place, d'Annie Ernaux

De son écriture au couteau, Annie Ernaux tranche sans complaisance dans ses souvenirs pour dessiner la silhouette de son père. L’épicerie, le café, la province, son enfance ; puis ses études, son mariage, sa nouvelle vie. 

À la fois actrice et observatrice, confrontée à la condition dans laquelle sa famille continue d’évoluer,  troublée elle observe le changement qui s’opère petit à petit quand elle quitte leur monde pour celui de la culture et d’une aisance bourgeoise. 

Alors dans son récit elle épure, coupe, choisit, pour ne garder que l’essentiel : la vie quotidienne, les habitudes, les manières, le langage, qui disent tout d’une classe sociale, d’une région, d’une époque, avec l’existence de son père au cœur de la toile. 


J'ai choisi l'édition Folio plus classiques - 20e siècle destinée aux lycéens, qui ajoute au texte intégral une lecture d'image sur Claude Batho (Le couloir, Olette - en couverture) par Olivier Tomasini et un dossier de mise en perspective de l'œuvre par Jean-Louis Fort (courant littéraire, genre, groupement de textes sur la relation père-fille, chronologie et fiche de lecture).


La place, d'Annie Ernaux

Aux éditions Gallimard

En édition Folio plus classiques - 2Oe siècle