La lecture m’accompagne et me nourrit au quotidien depuis l’enfance. Partager les ouvrages qui m’ont touchée intéressée amusée scotchée ou bouleversée est un plaisir supplémentaire. Et un tremplin vers le partage intime et ultime : l’écriture, qui m’anime et me passionne tout autant.

La Petite bonne, de Bérénice Pichat

La petite bonne est jeune, déterminée, travailleuse. Elle se contente de peu, un petit logement, un homme gentil presque tout le temps, des revenus permettant de se nourrir même si pour cela elle effectue des travaux difficiles et fatigants chez plusieurs patrons. La petite bonne rêve de peu, d’une bicyclette peut-être, juste de quoi s’alléger. Elle a oublié ses rêves.

Durant les années 1915-1920, la grande guerre a rendu aux familles beaucoup de cercueils et des gueules cassées, comme cet homme sans âge et sans avenir dont s’occupe avec abnégation son épouse.
Au carrefour de leurs individualités vont naitre une demande et un projet fou, de ceux qui pourraient tout remettre en cause. Où placer la frontière entre le pire et le meilleur ? À quel point s’oublier pour se consacrer aux autres ?
Dans une forme propre, imprimée sur un beau support par les éditions Les Avrils, l’écriture alerte de Bérénice Pichat déroule ces infimes moments du quotidien et la façon dont le changement se glisse dans les interstices pour peut-être tout changer.

La petite bonne, de Bérénice Pichat

Première Lecture pour le Prix Libraires en Seine 2025